dimanche 20 janvier 2008

Grin : des vikings sur le marché

Aujourd’hui, le Labo se penche sur un développeur de jeux Suédois, donc relativement obscur, mais qui a su se faire connaître du grand public grâce à la série Ghost Recon Advanced Warfighter (dit GRAW). Il s’agit de Grin, boîte fondée en 97 par les frères Bo et Ulf Andersson.

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Leur premier jeu date de 2001. Ballistics semble être un défi lancé aux gros bonnets de la course futuriste, F-Zero et WipeOut en première ligne. Vous dirigez une sorte de moto-suppositoire lancée dans des pistes-tubes à une vitesse absolument délirante. Le seul vrai but est de collecter le maximum de Boosts, en évitant de surchauffer ou de rentrer dans trop d'obstacles (rouges).

Si le gameplay peut sembler simpliste, il prend tout son sens lorsqu'on se retrouve lancé à Mach 3, slalomant sans rien comprendre à ce qui se passe, en frôlant les obstacles qui du coup sont bien plus dangereux qu'il n'y paraît. Une véritable orgie de vitesse, un jeu assez orgasmique, mais à jouer à petites doses pour ne pas se lasser.

Sachez pour finir qu'il existe une version arcade, montée dans le même genre de cabine à gerbe qu'Afterburner, par exemple. Souvenez-vous, c'est la borne à laquelle joue John Connor dans Terminator 2, lorsqu'il se fait prendre en chasse par le T-1000!

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Qualifié plus d’une fois de Quake sur roues, Bandits : Phoenix Rising, le second jeu de Grin, rappelle Interstate 76, mais dans un univers post-apocalyptique plus marqué. Le joueur dirige une voiture/buggy comme dans un FPS, dans des combats rapides et frénétiques épaulés par une maniabilité sans faille et de très bonnes sensations de jeu. Grin appuie sa maîtrise à de nombreux niveaux : finition générale, moteur 3D (leur Diesel Engine), et une identité graphique réelle. Seuls quelques artworks moyens viennent trahir la nature relativement amateure du jeu, comparé à Unreal Tournament 2003 et Medal of Honor, sortis la même année. C’est-à-dire en 2002.



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Quelques années plus tard, en 2006, Ubi Soft sort le troisième épisode de la série de FPS tactiques Tom Clancy's Ghost Recon. Le titre se retrouve suivi des mots "Advanced Warfighter", plutôt que du chiffre 3, et GRAW devient quasiment une série à part entière. La qualité est effectivement présente, et on reconnait la très agréable patte graphique de Grin, qui a su rafraichir une franchise qui commençait à traîner les pieds.

L'action se situe en 2013 dans un conflit fictif opposant nos ricains hi-tech à des révolutionnaires Mexicains. Vous dirigez donc une escouade équipée de tout un attirail de gadgets, des lunettes à vision thermique au repérage satellite, chargée de maîtriser cette révolution pleine de kalashnikovs.

Le jeu est plutôt bien reçu, mais des défauts d'IA l'empêchent de faire l'unanimité (personnellement, je le trouve bien classe). Quoi qu'il en soit, c'est bien GRAW qui propulse Grin dans la cour des grands, notamment en raison de sa version XBOX et X360. Ubi Soft, Microsoft, Nvidia (avec qui Grin collabore depuis longtemps) : nos Suédois tout froids sont soudainement entourés de géants!

Notons pour finir l'existence de GRAW2, sur lequel nous n'allons pas nous attarder, vu que ce n'est qu'une resucée destinée à faire du pognon. Et toujours ces satanés problèmes d'IA. Mouais, considérons-le plutôt comme un GRAW 1.5.

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Nous sommes maintenant en 2008, et c'est Capcom qui édite le dernier né de notre studio suédois. Ou plutôt devrais-je dire les derniers nés, puisque Grin ne va pas trop tarder à sortir deux jeux basés sur la licence Bionic Commando. Pour les plus jeunes, l'original est une sorte de Contra (en moins frénétique) dans lequel le héros ne peut pas sauter, et doit utiliser un grappin pour se déplacer. Au final un jeu culte au gameplay assez hardcore.

Le premier jeu est un nouvel épisode, en vue à la troisième personne avec possibilité de sniper en vue intérieure. Tout cela semble bien beau et fun, et ressemble -mais c'est sans doute réducteur- à un Spider-Man post-apocalyptique. Il est sobrement baptisé "Bionic Commando", ce qui est un peu con mais tant pis.

Le second jeu, Bionic Commando Rearmed, vient titiller le retro-hardcore-gamer, proposant un remake dit HD du jeu original. Je n'ai pas grand chose à vous dire de plus que : matez la vidéo!

Les deux jeux vont sortir sur PC, PS3, et X360. Ce qui signifie, dans le jargon crétin, que ce sont des jeux next-gen! Yeah allright cool baby next-gen shit you dig?


Oui, ça a l'air de bien déchirer...

En conclusion, je vais jouer les prophètes grandiloquents, en affirmant que Grin fait partie de ces développeurs qui ont pleinement vécu le passage de la old-gen à la next-gen, et ont su jongler facilement avec les PC et consoles. Ballistics était un jeu d'arcade efficace pour PC, Bandits est finalement un croisement entre Quake III et Twisted Metal, et leurs GRAW ont été portés sans heurts sur les différentes plateformes, grâce notamment à un moteur 3D maison efficace et souple. Les genres et formats des nouveaux Bionic Commando ne font que confirmer que ces Suédois savent ce qu'ils font, et le font bien. Ou alors ils sont juste bien encadrés. Mais à mon avis, c'est un peu des deux.

A vous les studios.

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